
Une des coutumes des celtes était celle d’inhumer leurs guerriers avec splendeur sur leur cheval ou sur un char. Cette façon d’inhumer obligeait à lever de grandes quantités de terre sur une surface circulaire que l’on nomme tumulus ou tumuli au pluriel. Ils renferment généralement une pièce aux murs de bois ou de pierre pour les plus fortunés. Les tumuli existent aussi sou forme de surfaces où l’on répendait les cendres des cadavres.
Les tumuli dans la forêt domaniale de Zoufftgen ne sont presque pas visibles pour les visiteurs forestiers: les amas de terre n’ont parfois qu’une hauteur de quelques centimètres. Les fouilles archéologiques sous l’ordre de Napoléon mettaient au jour une importante nécropole dont l’origine est inconnue. Mais elle témoigne peut-être d’une bataille sanglante sur la frontière des Leucs et des Trévires. 27 tumuli de formes rondes et allongées se répartissent les quelques ares de lisière, tout en étant, probablement à l’intérieur d’un camp retranché comme le font supposer les levées de terre, les fossés en forme quadrilatère et la mardelle inférieure toujours remplie d’eau. De nos jours on ne sait plus dire s’il s’agissait d’une fortification datée de la Tène finale (1er siècle – 50 av.J.C.) d’un lieu de refuge (Fliehburg) ou d’un enclos sacré.
Malheureusement c’est vers 1900 suite à la construction d’une route traversant la nécropole de part en part que beaucoup d’importants témoignages archéologiques ont été détruits. Aujourd’hui on respecte la structure archéologique lors des travaux sylvicoles et de l’exploitation forestière.