You are currently viewing D’Escovay à Zoufftgen

D’Escovay à Zoufftgen

L’histoire très ancienne de notre commune est obscure et il est impossible de définir la date de création du village.

Les premières traces écrites remontent au début du Moyen âge. En 1093, Zoufftgen était assujetti au Prieuré de Diedersdorf, couvent doté de grands domaines se trouvant dans le canton de Falkenberg. (Faulquemont)

Lorsqu’en 1360, le pape Innocent VI, obligé de résider en France et plus précisément à Avignon, crée un impôt à recouvrer annuellement sur 3 ans dans la plupart des pays catholiques, une petite localité de Lorraine nommée Escovay fut inscrite sur le rôle pour une somme de un Florin et demi.

Au XVIe siècle, le nom de ce village devint successivement Scova, Excouves, Zouftgen, Zeuftgen et plus tard Suftgen (en allemand) et Zoufftgen (en français).

Ce n’est qu’en 1659, suite au traité des Pyrénées imposé par Louis XIV, que notre commune devint française…

À cette époque, notre village était soumis à la double autorité du Seigneur de Rodemack, Vassal du Markraf von Baden (Margrave de Bade) et de l’évêque de Metz. Le pouvoir matériel étant exercé par le premier et le pouvoir spirituel par le second.

La Seigneurie de Rodemack comprenait sept villages: Faulbach, Fixem, Gandren, Gavisse, Hagen, Rentgen, et Zoufftgen.

Au XVIIe siècle, l’évêque de Metz et le Margrave de Bade exerçaient en commun le droit seigneurial.

Au XVIIIe siècle, le Margrave de Bade est seul maître de Zoufftgen et de ses annexes: les fermes Bockenhof, Volgelsang et Betting. Certaines familles nobles comme les Von Eltz, Staudt, Von limousin et Von Limburg avaient le droit de lever les impôts.

Par la suite, la seigneurie de Rodemack est passée sous la domination du Duché du Luxembourg lui-même soumis à l’empereur d’Autriche. Zoufftgen fit de ce fait également partie intégrante de l’empire Autrichien.

Ce n’est qu’en 1659, suite au traité des Pyrénées imposé par Louis XIV, que notre commune devint française: un article de ce traité stipule en effet que « la ville et le bailliage de Diedenhofen (Thionville) ainsi que tous les territoires attenants, y compris Zoufftgen, seront livrés à la France ».

La ville de Thionville avait été prise en 1643 par les troupes françaises commandées par le Prince de Conde.

De 1659 â 1706, les guerres franco-autrichiennes marquèrent le destin fort changeant de Zoufftgen et de Rodemack, occupés tantôt par les uns tantôt par les autres, au gré de l’évolution des combats.

Quand en 1766, à la mort de Stanislas Leszczynski, la Lorraine devint officiellement française, l’Autriche exigea le règlement définitif du différend frontalier. Le traité de Versailles du 16 mai 1769 stipule, en effet que la seigneurie de Rodemack (avec Zoufftgen) est cédée à la France. Mais malgré la nationalit’e française, les habitants restèrent soumis à leur seigneur, le Margrave de Bade jusqu’à la Révolution de 1789. Celle-ci marqua, sur les villages alentours, la fin de l’influence de la cité de Rodemack dont le château fut desarmé après la chute de Napoléon 1er.